dimanche 6 juillet 2014

[Test] The Legend of Zelda: A link between worlds (Nintendo 3DS)

Qu'est ce que c'est chiant Zelda, je veux dire, rien qu'en commandant le jeu sur internet, j'avais déjà la musique de la plaine d'Hyrule dans la tête, et c'est normal, elle y est presque dans chaque opus, et je suis sûr que la plupart d'entre vous êtes en train de la chantonner actuellement, garder là à l'esprit, car aujourd'hui vous allez bouffer du lutin vert qui doit sauver sa princesse et son royaume d'un monde parallèle mystérieux... C'est du moins ce que propose A Link Between World, le tout dernier Zelda sorti sur 3DS.



Titre: The Legend of Zelda: A link between Worlds
Editeur: Nintendo
Développeur: Nintendo
Date de sortie: 22 novembre 2013

ALBW, c'est la suite directe de A Link Tho The Past, et laisse tomber pour le coup le modèle 3D de la licence pour nous replonger à un style 2D en vue du dessus plus classique, et nous autorise même à revisiter la plaine d'Hyrule des années 90, et c'est rien de le dire, puisque c'est exactement la même que sur le titre de la SNES.
Du coup, on sait pas trop, je vais conclure vite fait en disant que ALBW, c'est une sorte de mélange, un mélange entre un remake et une véritable suite, j'avais prévu d'appeler ça, une suimake (je le fais breveter dès cet après-midi).
Parce que mine de rien, le chara-design des ennemis, les bruitages, la progression, l'emplacement des donjons (enfin, presque tout), la carte, les PNJ principaux, les musiques... Tout ça ressort de ALTTP.
Si pour pas mal de personnes c'est un hommage assumé, il faut quand même avouer qu'après un Ocarina of Time 3D et un Wind Waker HD, se taper un ALTTP 3D aurait été un comble.

Coup de pot, le jeu ne tombe pas dans ce piège facile (ou arnaque, ça dépend de votre degré de nintendosexualité), et nous propose bien évidemment des nouveautés, pour ne pas tourner autour du pot, oui, les donjons sont bien différents d'ALTTP, même si on y retrouve parfois quelques mécanismes, mais pas de quoi fouetter un zora non plus (je fais des vannes avec le nom des bestioles de la série, ça fait rire tes potes de la rédaction et ça montre que tu connais la série sur le bout des ongles paraît-il).
Le jeu, côté gameplay, reçoit deux grosses innovations, la première, ce sont les objets du style boomerang, arc, grappin, etc... Pour ceux qui ne connaissent pas la série, il fallait les obtenir en bravant les donjons du titre, cet objet permettait de poursuivre notre progression dans le jeu, aussi bien dans l'antre du monstre que dans la plaine principale. Et bien, pas dans ALBW, ici, c'est un nouveau venu, Lavio qu'il s'appelle, qui vous permet de louer ces objets-là moyennant finance. Ainsi donc, vous avez la possibilité dès le début du jeu d'avoir l'arsenal complet. Sauf que cela reste de la location, on perd tout si on affiche un Game Over, mais comme on meurt pas des masses dans ce jeu, c'est pas forcément grave, on y reviendra plus tard.

La 3D offre des perspectives intéressantes lors des donjons.


Plus loin dans le jeu, vous pourrez les acheter définitivement, ça coûte bonbon, mais grâce à une quête annexe qui permet d'améliorer votre équipement, cette opération peut s'avérer très utile.
La seconde grosse nouveauté, c'est le mode peinture, quoiquecé ? Et bien c'est tout simplement la capacité à Link, via un bracelet également fourni par Lavio, de pouvoir se coller à un mur (mieux que Solid Snake) et ainsi franchir des précipices ou rentrer dans des fissures. Sur le papier, cela peut paraître anodin, mais en réalité, cette fonction ajoute une réelle plus-valu au titre car le level-design s'adapte comme un gant, du coup, le mode peinture est bien pensé, tellement qu'au départ on l'utilise très peu par manque d'habitude, mais vers la fin du jeu, vous aurez envie de vous coller partout (un peu comme votre tonton aux repas de fin d'année quand il a un peu trop bu).
Le pont vient d'être détruit, vous sautez pas assez loin, vous pouvez pas rejoindre l'autre côté, et bien ne désespéré pas pour autant, et annulez moi ce message que vous êtes en train de poster sur (le) Miiverse ! Collez-vous contre la paroi et vous voilà de l'autre côté ! Un rocher vous bloque ? Vous pouvez le contourner sans soucis. Plus tard, il aura une utilité supplémentaire, comme rejoindre le Dark World Lorule.


Bref, c'est bien sympa tout ça, mais faut pas non plus en abuser, car l'utilisation du mode peinture et des objets est régie par la fameuse jauge de magie. Absente durant Twilight Princess et Skyward Sword, elle est en rogne et du coup elle le montre bien : pas de magie, pas d'objets.
Cela a donc deux conséquences, tout d'abord, exit les munitions, plus besoin de flèches ou de bombes, tout est lié à la jauge, ensuite, outre le fait de foutre à la porte les marchands d'Hyrule, le jeu devient plus facile, car les flèches sont quand même sacrément puissantes, et maintenant quasiment illimitées.
L'écran tactile gère tout votre inventaire, et un menu de gestion rapide vous permet d'équiper rapidement un objet sans devoir mettre le jeu en pause, sympathique, mais moins pratique que sur Wind Waker HD.
Après on retrouve des trucs plus classiques, véritable marque de fabrique de la série, comme les quarts de cœur, les rubis (très importants pour le coup, pour la location d'objet, mais c'est pas au niveau du système de crafting de Skyward Sword), et d'autres joyeusetés à collecter comme des petits crustacés, assez importants car ils vont vous permettre d'upgrader votre arsenal, comme un arc qui peut tirer trois flèches dans des directions différentes.

Le mode Peinture offre de nouvelles perspectives quant au level-design, il constitue mine de rien la vraie nouveauté du jeu.


Côté durée de vie, ça reste correct pour un opus portable, j'ai mis une bonne dizaine d'heure à parcourir la douzaine de donjons qui composent l'aventure, il faut bien avouer que parfois, on galère plus à y aller qu'à les traverser afin d'occire le boss squattant les lieux.
Vu que les objets s'obtiennent en dehors de ces lieux phares, ils contiennent cependant des récompenses bien cachées, comme un meilleur bouclier, ou des éléments pour améliorer notre épée dans la forge, et bien d'autre choses.
Graphiquement, difficile de reprocher le côté technique, le jeu est fluide, utilise bien la 3D isométrique pour les donjons, le bestiaire, bien que très largement inspiré d'ALTTP, est varié. Seul reproche: le chara-design dégueulasse. Excepté Zelda, chaque gros plan sur un personnage clé donne lieu à un fou rire, ou a un sentiment de dégoût, ça dépend. Le méchant que l'on poursuit ressemble à un travelo, Link est dégueulasse, bref, heureusement qu'on le voit rarement de près.
Au niveau du scénario, bah c'est du Nintendo tout craché, faut sauver la princesse, y'a quelques liens avec l'histoire d'ALTTP afin d'y établir une relation, mais ça reste très classique. Il y a bien un twist à la fin, mais on le voit arriver gros comme une maison.
Mention spéciale au Dark World qui laisse sa place au royaume de Lorule, avec  la princesse Hilda à sa tête. GG les mecs. La tromperie aurait pu être parfaite, sauf qu'on se tape les musiques du Dark World, quand je disais au début que le jeu était un suimake !

En plus il permet de passer d'Hyrule à Lorule ! Indispensable on vous dit !


Pour en terminer avec ce test, The Legend of Zelda: A Link Between World est un bon jeu d'aventure, je préfère de loin les Zelda en 3D, mais un retour au source est toujours sympathique, bien plus ambitieux que les épisodes GBA, et beaucoup plus agréables à contrôler que les affreux opus DS, il fait le job, même si après être passé un excellent remake d'Ocarina of Time, on s'attendait à autre chose.
En dépit du scénario un peu bébête, de l'inspiration assez importante du jeu des années 90, et du look de Link, on ne s'ennuie pas pendant l'aventure, les donjons sont variés, y'a un mode difficile au cas où on trouve le jeu trop facile, bref, du bon crû pour votre 3DS.
Le système de location d'objet est une bonne idée, on est jeté directement dans l'aventure et on se tape pas un tutoriel de 3 heures pour la commencer, à la grande différence des Zelda les plus récents (Skyward Sword qui démarrait réellement après les 3 premiers donjons fut une de mes plus grande déception).
Si vous avez déjà retourné dans tous les sens Ocarina of Time 3D, vous ne serez pas déçu, encore moins si vous avez une certaine préférence pour les Zelda en 2D.
Bon c'est pas tout, mais maintenant je cracherai pas contre un suimake de Majora's Mask !




Les Plushes:
  • Des donjons bien foutus,
  • le système d'objets plutôt sympa,
  • on commence l'aventure direct, pas de tutos relous,
  • la 3D qui est bien utilisée.


Les Moinshes:
  • Le look des personnages,
  • les nouveaux objets pas vraiment foufous.

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